Allons, bon ! Ça recommence ! La méthode globale, traquée comme vulgaire hors-la-loi. La méthode globale ? Quelle méthode globale ? Celle qui consiste à n’apprendre à reconnaître les mots que par cœur ? Celle qui, en fait, n’a été appliquée que par quelques inconscients, il y a plus de vingt ans ? S’il s’agit bien de cette méthode globale-là, les travaux d’épuration devraient s’avérer rapides. Autant s’acharner, pour ainsi dire, à reconduire vers nos frontières tous les Esquimaux de l’Hexagone… Mais, s’il est question d’interdire toute méthode qui, partant du texte (du vrai !), recherche d’abord à construire du sens (globalement) avant de s’attarder sur le code (une aide supplémentaire pour la lecture et l’écriture), pour finalement continuer à faire du sens, alors, moi, je dis : stop !
Oui, continuons à apprendre à lire, comme on apprend à nager, non pas à plat ventre sur un alphabet à marée basse, mais dans un vrai bain de lecture, bien bleu, bien tiède. Le seul bain qui permette d’entrer en contact avec le mot, de le comprendre et le démonter encore pour mieux le lire, le connaître et l’écrire. Et pratiquons la vraie lecture, celle qui ne se contente pas d’ânonner.
Oui, continuons à apprendre à lire, comme on apprend à nager, non pas à plat ventre sur un alphabet à marée basse, mais dans un vrai bain de lecture, bien bleu, bien tiède. Le seul bain qui permette d’entrer en contact avec le mot, de le comprendre et le démonter encore pour mieux le lire, le connaître et l’écrire. Et pratiquons la vraie lecture, celle qui ne se contente pas d’ânonner.