lundi 14 avril 2014

A  lire sur amazon Ebook Kindle : Les marbres de Carnel. de Henri Philibert

A écouter sur You tube : Hymne en jaune et vert. Paroles Henri Philibert, musique Norbert Muccio, Interprète Claude Muccio.

Toubib or not toubib ?






Bonne nouvelle… pour les médecins en tout cas…
Les consultations des généralistes pour les patients de plus de quatre-vingts ans pourraient passer de 23 à 33 euros. La visite à domicile, quant à elle, passerait de 33 à 43 euros. C’est ce que réclame le premier syndicat des médecins libéraux.
Sacrée nouvelle, non ? La raison de tout cela ?
- Les malades âgés perdent un temps fou à se dévêtir et à se rhabiller. De plus, ils entendent nettement moins bien que leurs cadets. Il en résulte une perte de temps qui nuit à l’accueil des patients plus jeunes.
Normal.
Normal, oui, si l’on considère qu’un acte médical n’est qu’une opération commerciale, et que, dans ce cas, l’intéressé a tout avantage à voir défiler le plus grand nombre possible de clients.
On imagine déjà l’ambiance dans les salles d’attente :
- J’ai quatre-vingt-deux balais, et je passe dans un quart d’heure. Permettez que je me déshabille.
- Mais faites donc, mon brave.
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour dix euros !
Notez que, tout bien compté, pour le même tarif, il est préférable, quand on est octogénaire, d’attendre le médecin chez soi,  nu comme un ver, plutôt que d’aller se déshabiller chez lui.
Il reste cependant quelques points à éclaircir :
- Quel que soit son âge, un malentendant qui, tout habillé, réclame les soins d’un Otorhino devra-t-il, de toute façon, payer le prix fort ?
- Un vieillard qui entrera dans le cabinet d’un gériatre pourra-t-il prendre tout son temps pour se déshabiller, ou devra-t-il passer après un plus jeune qui se serait trompé de spécialiste ?
- Une strip-teaseuse retraitée devra-t-elle aller au plus vite à l’essentiel, afin d’économiser dix euros ?
- Que paieront les octogénaires, souffrant d’angine, qui se seront contentés de tirer la langue devant leur toubib ?
- Que devra me reverser un médecin qui m’aura fait attendre deux heures pour une consultation de seulement cinq minutes ?
Décidément, les temps sont durs, pour tout le monde. Fort heureusement toutes ces augmentations seront prises en charge pas la Sécu qui n’en demandait pas tant.
Il ne nous reste donc plus, par solidarité citoyenne, qu’à faire le forcing auprès de nos élèves de maternelle pour qu’ils accélèrent toutes leurs manœuvres d’habillage et de déshabillage devant les portemanteaux, et avant le passage aux toilettes.
Car il n’est jamais trop tôt pour être en avance, et il y va de leur bien être futur.
Drôle d’époque !
Une seule consolation cependant : dans les campings naturistes, les honoraires n’augmenteront pas d’un poil.
C’est la Sécu qui va être contente !

lundi 24 mars 2014

Si les gabares…





Si les gabares pouvaient parler,
Elles sauraient nous la raconter,
L’histoire du saulnier de Guérande,
Et de sa fiancée d’Ingrandes,
Qu’il courtisait de tant de zèle,
Qu’elle lui offrit sa fleur de sel,
Sans besoin qu’il la lui demande.
Elles en auraient à raconter,
Si les gabares pouvaient parler…

Si les gabares savaient chanter,
Quand elles s’allongent sur les quais,
L’accordéon, à chaque escale,
Viendrait leur souffler, dans les voiles,
Des airs venus du moyen-âge,
Par les vieux chemins de halage.
À l’heure où montent  les étoiles,
Elles en auraient à fredonner,
Si les gabares savaient chanter.

Si les gabares pouvaient pleurer,
Sur l’ombre des marins noyés,
Tous les jours on pourrait entendre,
Quand le ciel est noir à se pendre,
Gémir les planches de bois mort,
Sangloter les poulies du bord,
Grincer les cordages de chanvre.
Elles sauraient la larme verser,
Si les gabares pouvaient pleurer…

Mais elles ne savent que rêver,
Les gabares du temps passé,
Sous le soleil ou sous la neige,
Elles se rappellent des cortèges,
De chalands, de chalibardons,
Du côté des berges d’Oudon.
Ne craignez que leurs sortilèges
Ne viennent vous ensorceler :
Gabares ne savent que rêver.

jeudi 23 janvier 2014

Bonne année

Bonnet, heureuse apnée
aux nageurs de combat,
et, à vos souhaits, bien sûr,
à vous qui êtes Hernu.
Je couette, évidemment,
une boutonneuse acné
aux jeunes filles en boutons,
une bonne arachnée
aux mygales qui, dit-on,
ignorent le feston.
Une bonne et vieille aînée
à tous les Benjamins,
très longue éternité
au petit père Hussein,
au Golfe et à sa dame.
Je fouette une bonne tannée,
une joyeuse ânée
à ceux qui me font braire,
de gros et doux nénés
aux filles de Mamers,
de nouvelles guinées
à ceux dont trop longtemps
on a frappé l'écu,
une longue ahanée
aux bûcherons musclés,
et, polytechniquement,
un joyeux Prytanée



à tous les Saint-Cyriens,
Saint-Cyr, sincir,
très sincirement
vraiment.